Olmu

Village d'olmu : une balade au coeur de la montagne

De nos jours, Olmu est un charmant et paisible village ou règne charme et authenticité. On pourra dans ce décor, arpenter les ruelles pavées – « ricciata » de la commune. Tout d’abord on pourra découvrir son église, ensuite ses fontaines et enfin emprunter l’itinéraire de randonnée qui offre depuis son belvédère, une vue imprenable !

Olmu : Perle Méconnue, Entre Histoire et Sérénité en Corse

Situé sur « a Punta à u Castellare », à proximité immédiate du col de Carcherone, qui relie les pièves de Casacconi et de Casinca, cet amoncellement de vieilles pierres laisse deviner à l’observateur avisé les traces de puissantes murailles.

Tout comme le fort de Castellucciu, qui domine la vallée du Golu, le « castellu di Carcherone » daterait du début du XIIIème siècle, d’après les écrits du célèbre chroniqueur « Giovanni della Grossa ».

Selon l’ouvrage « Histoire de la Corse« , de Pierre Antonetti, et les écrits du Chanoine Charles BARTOLI, on apprend qu’en 1554, le génois Spinola fit incendier toute la piève de Casacconi, à l’exception du village de Prunelli et d’Olmu. Malheureusement, en juillet 1564, le général génois Stefano Doria fit exercer contre Olmu et Loretu de cruelles représailles, afin de faire payer aux habitants leur soutien actif à Sampieru Corsu.

En effet, se trouvant avec sa troupe à Carcarone, Sampieru s’apprêtait à fondre sur Vescuvatu pour en chasser la garnison génoise qu’il savait peu nombreuse. Des habitants d’Olmu l’informèrent que des renforts génois venant de Bastia devaient franchir Golu au lieu-dit « lavu benedettu », en aval de l’actuel Casamozza. Changeant ses plans, Sampieru prit le chemin de la vallée en passant par Olmu, traversa le torrent par le très vieux pont que l’on peut toujours admirer en contrebas de Prunelli, et vainquit la troupe génoise, surprise et prise à revers. Sampieru fut blessé au cours de cette bataille, et transporté au village de Casabianca pour y être soigné. »

Le saviez-vous

Selon divers documents historiques, l’église Sainte Julitte et Saint Quilicus d’Olmu existait déjà au moyen âge, en un emplacement excentré du village. Démolie, elle fut reconstruite en son emplacement actuel durant la première moitié du XVIIème siècle.

EGLISE SAINTE JULITTE ET SAINT QUILICUS

D’une structure très simple, à nef unique, elle a par la suite été agrandie en plusieurs étapes au cours des siècles suivants, en particulier en 1725 (construction des travées et du chœur tels qu’on les voit de nos jours), puis en 1890, date à laquelle le peintre cortenais Dominique PACCIONI entreprit la réalisation des magnifiques fresques que l’on peut encore admirer aujourd’hui. La construction du clocher dans sa forme actuelle date de la même période.

Dans son livre « Corsica Sacra », Mme Moracchini-Mazel, classe le culte de San Quilico dans la catégorie I des saints honorés dans l’île, c’est-à-dire parmi les plus anciens, dont certains sanctuaires ont pu exister entre la fin du IVe siècle et le VIe. On peut encore préciser d’après cet ouvrage que San Quilico était au Moyen-Age le saint patron de près de 50 sanctuaires dans l’île, venant aussitôt après San Pietro, ce qui révèle son importance.

En Corse, le culte de San Quilico est souvent associé à celui de Giulitta, ou Julitte – et non Juliette – , sa mère, ce qui n’était pas toujours le cas dans la chrétienté, où son nom était souvent mentionné seul. Le martyre de ce saint est ainsi relaté : « Giulitta habitait à Iconium avec son fils ; le Gouverneur de Cilicie, Alexandre, la fit arrêter à Tarse où elle s’était réfugiée en raison des édits de persécution de Dioclétien ; pendant sa flagellation, elle répétait : « je suis chrétienne », et comme l’enfant le disait aussi, Alexandre, furieux, le jeta sur les degrés du tribunal où il mourut ; alors, Giulitta remercia Dieu d’avoir donné à son fils la couronne du martyre ; puis, après qu’elle eût subi divers supplices, elle fut décapitée. C’était sous Dioclétien, mort en 305. »1